Ça se prononce "Argeliesse"
L’histoire de touristes professionnels
À la rencontre des locaux
Le soir-même commençait notre immersion plus profonde dans le cœur battant d’Argeliers.
La rencontre avec des membres actifs de la communauté - le gang des jardinières (0 heures de garde à vue au compteur !), aux membres de l’association du café de Marcelin (l’une des deux associations dont le but est de rouvrir le débit de boissons historique du village, pourquoi deux ? on ne sait pas) en passant par un architecte amoureux du paysage, un maraîcher volant, une oléicultrice ascendant trufficultrice, et nous en passons…- a complètement retourné notre regard sur le village.
En effet, cette plongée privilégiée dans les combats et les espoirs de chacune et chacun, nous a permis de comprendre qu'Argeliers était loin d’être une ville fantôme.
Quel village peut se targuer d’avoir autant d’habitants investis ?
De patrimoine, d’histoire à raconter ?
Mais cette expérience particulière, combien d’habitants, nouveaux ou historiques, combien de touristes ont l’occasion de la vivre ?
Jan Christiaan Smuts, homme d'État Sud-Africain, est l’inventeur du mot “holisme”.
Selon lui, la nature a tendance à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs partis.
Autrement dit que 1+1 pourrait être égal à 3.
C’est dans la création d’un projet qui sera vecteur de toutes les énergies qui aujourd’hui s’entrechoquent que nous pouvons apporter notre plus-value.
Évidement, il s’agirait de raconter une histoire élargie du village, d’apporter des usages à travers des mobiliers malins, de jeux et de liens entre les habitants et les différentes parties du village.
Mais il s’agit avant tout pour nous de crocheter les volets d’Argeliers, de laisser passer la lumière pour que chacun, habitant assidu, néo argeliésois, enfant, comme touriste, puisse vivre Argeliers comme nous l’avons vécu en trois jours.
S'imprégner du local
Les ateliers de concertation avec les habitants d'Argeliers ont révélé plusieurs tendances clés pour la transformation de la place centrale du village. Tout d'abord, un lien évident entre la place et le café est ressorti comme essentiel, soulignant l'importance de ces espaces de rencontre.
La création de moments de convivialité et de fête était également une priorité pour les habitants, visant à renforcer les liens intergénérationnels et à créer un sentiment d'appartenance, ce qui incite les habitants à prendre soin de leur environnement, à l'exemple de la gestion responsable des vignes.
Par ailleurs, des projets et des dispositifs destinés aux jeunes, ainsi que des espaces d’épanouissement, furent suggérés pour encourager leur engagement et leur développement. Les participants soulignèrent l'importance de valoriser les nouveaux artisans locaux, en associant leurs savoir-faire actuels avec ceux du passé.
En somme, la nécessité première était celle d’une indication de ce quartier historique pour renforcer l'attrait touristique et culturel. La création d'un ersatz de bar, tel qu'une guinguette ou un espace transitoire sans les contraintes d'un établissement traditionnel, était alors envisagée pour dynamiser la vie sociale.
Cette idée se vit rapidement encouragée par le besoin crucial d'installer des assises, comme des bancs, sur la promenade, afin de favoriser des moments de pause et de convivialité, et ainsi créer des points de stagnation agréables pour les habitants, et ce, peu importe l’âge, le genre ou l’activité.
Transformer la balade en escale