PLONGEZ AU CŒUR DE LA BRETAGNE.

Ville d'art et de terroir
Loudéac est une ville dont le patrimoine fut inscrit grâce à sa diversité culturelle. Son savoir-faire artisanal est le résultat d’un mouvement démographique des artisans de la Flandre, chassés de leur patrie, apportant avec eux les arts utiles et ceux du tisserand.
Cette expertise bretonne vint rivaliser avec la Flandre, et son exportation dans de nombreux pays tels que le Portugal ou l’Inde permit rapidement de dominer le marché Européen.
Ce bagage artistique fut marqué par l'arrivée de la dynamique industrielle anglaise, mais continua de vivre à travers les nouvelles générations. La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre ; Autrefois, on la transformait en un bon lambig. Aujourd'hui, on en fait un héritage intergénérationnel, intemporel.

"Les toiles de Loudéac furent recherchées dans la province entière. Quintin, Uzel, Le Quillio, La Motte, Moncontour, se hâtèrent d’imiter Loudéac, et bientôt les tisserands bretons rivalisèrent avec les meilleurs ouvriers de la Flandre sur tous les marchés de l'Europe."
Jules Janin dans son ouvrage "La Bretagne, histoire, paysages, monuments".
De nos jours, la visibilité de la deuxième plus grande ville de Côtes-d'Armor apparaît comme obstruée par la forte présence d’usines en Centre-Bretagne. À la croisée de la culture, de l’écologie et de l’innovation, la commune aspire à attirer la jeunesse en son sein.
Fédérer sa population, ses diverses communautés, sous la bannière d’une identité graphique singulière, axée sur l’urbanisme, la citoyenneté et le renouveau. Telles furent les thématiques émergentes des échanges avec l’agence de design graphique Studio Katra, missionnée pour réinterpréter l’identité visuelle de la ville.


“Donc, dépêchons-nous pendant qu’il reste un morceau de la vieille terre avec quelques bonnes gens dessus. Je vais te raconter peut-être la dernière histoire du pays des grandes pierres et des chênes tordus qui respire le sel de la mer en mangeant du blé noir et en buvant des pommes.”

ATELIERS
La mue d'une commune
"Être et avoir été ne sont pas des pareils". Mais quand bien même, ce renouveau n’est pas poursuivi dans l’espoir de se distinguer du passé de la commune. Accueillant et englobant, il a pour but de co-construire un avenir basé sur un patrimoine, un existant et l’apport de nouvelles perspectives.
Loudéac baigne dans un savoir-faire agricole, artisanal et une dynamique artistique depuis de nombreux siècles qui ne tient qu’à être préservé et développé. Ainsi, l’un des objectifs primordiaux de la ville est de favoriser l’accueil et les échanges au cœur de la commune.
Inscrire dans le temps, à travers une identité graphique nouvelle, cet héritage, et l'assaisonner d'une notion de partage, qui plus est en faveur jeunes générations.

Loudéac renoue avec la jeunesse
Les ateliers de co-construction via des méthodes de Design Thinking menés auprès des habitants couplés d’interviews d’acteurs économiques ou politiques ont édifié des valeurs propres à ce territoire. Loudéac est une ville affirmée qui valorise son histoire, encourage les initiatives citoyennes, s'appuie sur des infrastructures publiques pour offrir un cadre de vie adapté à toutes et tous.
Inclusif, généreux et innovant, ce grand village se veut être un foyer accueillant, pétillant de vie, à la douceur et la légèreté inattendues. Une diversité de commerces en centre-ville, des recoins colorés, des rues fleuries et des venelles hors du temps étonnent les badauds.
Une ville aux multiples facettes, jonglant entre la modernité et tradition, la ville et la campagne, jonchée d’une géographie variable dont les chemins de nature, chapelle et hameaux s’égarent dans la verdure.



"Ce sont les jeunes qui feront la ville de demain. Bâtir Loudéac sur les ressources actuelles."
IDENTITÉ GRAPHIQUE





À l'ouest, un renouveau
De nature bienveillante et accueillante, la ville propose de nouveaux dispositifs urbains aux habitants. Loisirs et sports diversifiés, approche des langues et des arts, héritage de traditions et de gastronomie, la commune ouvre ses portes culturelles au plus grand nombre. Ce positionnement amène le territoire à renouveler son image et son identité graphique pour porter un nouveau message clair et distinctif, rassemblant les habitants, acteurs économiques et institutions publiques. Fédérer les différents acteurs du territoire, collaborer avec les entreprises locales, co-construire des projets innovants. Une vision qui désire coaliser les Loudéaciens sous une même bannière, transcender les générations, pour s’autodéfinir et se transformer, ensemble.







Sortir du cadre
Le logo, lui, propose un nouveau visage, un emblème aux multiples références, reflets du positionnement du territoire. L’humain, la nature, la jeunesse, le cadre de vie sont au cœur de ce sigle. Un point de référence et d'arrivée, une encyclopédie figurative du cadre de vie Loudéacien à travers son vécu et son avenir, les starting-blocks menant vers une nouvelle perspective.
Jeanne Malivel, artiste pionnière originaire de la ville, fût une source d’inspiration pour les équipes créatives via cet entourage graphique, un cadre rouge pour mieux en sortir. La signature de cette Loudéacienne comme point de départ d’un univers graphique qui mélange les styles et les univers.

C'est en se plantant qu'on pousse
Une jeune pousse y figure, évoquant la nature et la biodiversité présentes aux alentours de la commune ainsi que son passé conjoint au lin ou à l’agriculture actuelle. Mais son interprétation ne s’arrête pas là. Symbole de croissance, la germination peut imager tour à tour la jeunesse florissante, le renouveau, le cycle naturel de la vie.

Au centre de la Bretagne
La forme ronde présente en son centre n’est pas une tache de peinture égarée lors des chantiers fresques. Cette dernière représente le centre (Bretagne) le point de départ d’une nouvelle dynamique, l’humain, le soleil, le cycle. L’humain est au centre de la ville, au centre des ambitions, et sa vie en communauté est régie par un sentiment d’appartenance décuplé sous un symbole commun. La boucle est bouclée.

La clé de sol d'une symphonie humaine
Cet ADN est souligné par l’ancrage de la lettrine L. Inspiré par le tampon de Jeanne Malivel, le logo devient intemporel et minimaliste. Une signature monogramme qui projette la ville dans un nouveau langage visuel. La combinaison de ces éléments donne naissance à un sigle identitaire rassemblant les habitants de la ville de Loudéac sous une seule et même bannière, renforçant le sentiment d’appartenance.






Langage de formes
Continuité de l’identité visuelle et du langage de forme de cette nouvelle charte graphique, la signalétique arbore avec fierté certains éléments du décor de Loudéac. Les teintes de couleurs viennent sublimer les espaces publics et rassembler les habitants pour savourer le temps ensemble. La place de l’église se met au goût du jour, conviant tout un chacun à s'asseoir ne serait-ce qu’une minute pour prendre conscience de la richesse humaine de ce territoire.










FRESQUES

Au nord, le centre de la Bretagne
Ce pignon présent à l’entrée de la ville représente une position stratégique pour l’identification du centre-ville de Loudéac, un seuil de ville accueillant. Axé sur une route à chicane où la vigilance est de mise, il invite les passants à ralentir et pourquoi pas poser leur véhicule et découvrir la ville à pied. Permettant la présentation de l’identité de la ville, il apparaît comme une dentelle d'atouts exposée aux yeux de tous : une commune peuplée et multiculturelle, un cœur bouillonnant et une nature apaisante, une Bretagne originelle et nouvelle.


Biodiversité, commerces et rencontres humaines sont symbolisés graphiquement, la couleur et les motifs sont autant inspirés des cultures bretonnes que des graphismes textiles Roumain, des motifs Comores ou des influences azulejos du sud de l’Europe. Une vision multiculturelle d’une Bretagne ouverte et accueillante.





















Cette troisième fresque murale est un clin d'œil à Jeanne Malivel et son binôme complémentaire. Figure de proue du renouveau de l’expression artistique bretonne dans de nombreux domaines : gravure sur bois, mobilier, faïence, tissus, broderie, vitraux, peinture, aquarelle et même dessin. Une réelle touche à tout, qui fonda les Seiz Breur, un collectif d’entre-deux guerres composé d’une cinquantaine d'artisans.
Possédant des disciplines plurielles et modernes, leurs productions de mobiliers et de décors prendront une part importante du pavillon de la Bretagne à l’Exposition internationale des arts décoratifs en 1925. Jeanne Malivel a aussi été une figure féministe importante pour la communauté Bretonne.
En effet, elle fut celle qui ambitionna de retenir au pays les jeunes bretonnes plutôt que de les voir partir pour Paris. Acharnée du travail, elle formait toutes ces jeunes filles grâce à du matériel et des métiers à tisser payés de sa poche.

Cette représentation symbolise la dualité de Loudéac par un effet de miroir, tel l’alpha et l’oméga, le yin et le yang. Cette dualité apparente au cœur de cette fresque street art fusionne pour créer un ensemble harmonieux. Une complémentarité née de ce vice et versa entre le jour et la nuit, l’homme et la femme, l’urbanisme et la nature, le passé et l’avenir, la Bretagne traditionnelle et la Bretagne multiculturelle, les racines et les branches…
Une identité graphique complète, circulaire, basée sur les opposés complémentaires de la vie, rassemblant les jeunes ainsi que les moins jeunes dans une nouvelle vision de leur culture commune.






L'AUBE D'UNE NOUVELLE ÈRE